L'actualité de la crise : FAUSSES PISTES, par François Leclerc

Billet invité

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Croissance est un mot magique qu’il suffit de prononcer pour que tout redevienne comme avant. C’est tout du moins ce que les quatre dirigeants européens réunis hier à Rome semblent croire en annonçant le chiffre de 120 à 130 milliards d’euros pour la relancer, un montant qui aurait été astronomique il y a encore quelque temps et qui paraît malheureusement un peu dérisoire aujourd’hui.

c’était le seul sujet, soit dit en passant, sur lequel ils auraient pu se mettre d’accord, avec une taxe sur les transactions financières – qui sonne bien dans les communiqués, mais pas dans les poches. Le principal centre financier européen, la City de Londres a refusé à l’appliquer, refus qu’ils se sont contentés d’entériner.

On aura décidément tout vu et tout entendu. Tout ce qui permet de mettre l’accent sur l’accessoire pour pouvoir oublier le principal. En Europe, ce sont les déséquilibres de compétitivité, qu’il faut redresser et les États qui doivent retrouver le chemin de la vertu. Aux États-Unis, c’est un autre déséquilibre : celui qui résulte de la sous-évaluation de la monnaie chinoise, le yuan. Autant de causes qu’il serait nécessaire de combattre pour tout régler… et ne pas s’attaquer à l’essentiel : le déséquilibre du système financier lui-même.

Dans le cours d’un processus de désendettement qui s’est engagé sans crier gare pour ceux que cela dérangeait, l’accent a été mis en priorité sur celui des États. Non sans raison : la consolidation du système financier le réclamait, la dette souveraine étant son important pilier. Puis, celle-ci n’étant plus assortie du risque zéro et subissant d’importantes tensions sur les marchés dues aux hauts et surtout aux bas de ce désendettement, le renforcement des établissements financiers est redevenu une nécessité que l’on avait cru pouvoir écarter – non seulement les banques mais également les compagnies d’assurances jusque-là épargnées. Un rééquilibrage stratégique doit aujourd’hui être opéré, ce qui ne va pas sans mal comme on le constate.

Moody’s a dégradé jeudi quinze mégabanques mondiales, dont Bank of America et Citigroup, mais aussi BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale. Trois banques britanniques, deux suisses et une allemande sont dans le lot. Chacune en prend pour son grade, en fonction de ses petits défauts que l’agence de notation détaille. Conscients qu’ils avaient mis la barre trop haut, aidés à le comprendre par leurs interlocuteurs bancaires qui faisaient leur siège, les régulateurs internationaux envisagent d’ailleurs d’assouplir le cadre réglementaire de Bâle III, principalement sur le chapitre des règles de liquidité, qui doivent leur permettre de tenir le choc pendant trente jours en cas de coup dur. La liste des actifs que les banques doivent détenir à cet usage va être rallongée.

Mais cela ne suffira pas. C’est pourquoi le FMI vient d’appeler les Européens à créer sans attendre une « Union bancaire » dans la zone euro. Ce projet qui fait pour le moins débat vise à créer un fonds permettant de renflouer les banques qui font défaut grâce à la mutualisation de leurs efforts. En omettant de mentionner que le compte n’y sera pas et que l’aimable participation des banques centrales – ces sauveurs suprêmes – sera réclamée afin de l’abonder. Dans l’immédiat, la BCE va se voir confier la supervision des banques, au détriment de l’EBA, l’autorité européenne des banques, le secret sera bien gardé et la banque centrale sera à pied d’oeuvre.

Tel que nous la voyons difficilement à l’ouvrage, la stratégie de désendettement qui est poursuivie procède d’un paradoxe de taille : pour assurer le désendettement, il faut à nouveau s’endetter. Procéder sans le dire à une restructuration soft, celle qui rallonge le calendrier de remboursement mais ne touche pas au principal, le capital.

Ou, dit autrement, dans un monde où les réserves financières sont gigantesques mais pas là où il faudrait, il est attendu et préconisé d’en créer davantage, en demandant aux banques centrales de faire le nécessaire. En prenant le chemin inverse de celui qu’il faudrait emprunter, qui consisterait à reconnaître que la sphère financière ne peut plus continuer à croître comme elle l’a impétueusement fait ces dernières décennies, mais qu’elle va au contraire devoir connaître une forte contraction. Et pas sous la forme du lent désendettement maitrisé qui est recherché, qui consiste à ponctionner à nouveau le système et les agents économiques, en dernière instance les salariés. Car la rente est à l’abri.

L’ultime recours représenté par les banques centrales représente une échappatoire de plus. Une fois encore, il permet de nier le dysfonctionnement établi d’un système dont le modèle économique – pour parler moderne – est grippé et doit être changé. Karl Marx appelait « mode de production » les systèmes économiques et ne pensait pas que le « capitalisme » était l’ultime représentant de leur lignée…

Durer et gagner du temps sont les maîtres-mots d’un univers en folie, en espérant qu’il va par lui-même retrouver son équilibre, de part la magie d’une croissance à nouveau invoquée. Car, s’il devait en être autrement, nous serions non seulement au bord du vide mais aussi placés devant l’inconnu. Par quel modèle économique et de société, en effet, faudrait-il remplacer celui qui est à bout de course ? Cette insidieuse question fait son chemin dans les esprits, à la faveur de l’effritement des certitudes et de la mise en cause, dans le déroulement des faits, de la bonne parole et des idées toutes faites qui se défont. Cela prend aussi du temps, car elles étaient depuis le temps gravées et considérées comme intangibles. Néanmoins, les idées peuvent devenir des forces matérielles, comme disait également le grand pestiféré de la science économique.

135 réponses sur “L'actualité de la crise : FAUSSES PISTES, par François Leclerc”

  1. C’est très exactement ça.

    On demande aux Etats
    -> de se désendetter avec le bradage des biens et services publics de la nation et
    -> d’endetter ses citoyens pour le compte des banquiers.

    CQFD, toute la « magie européenne » est basée sur cela : le plus grand hold-up de tous les temps.

    Qui va franchir le pas en France pour continuer à nous faire entrer dans la gueule du loup ?
    qui vivra verra …

    1. En guise de provocation.
      « Un crédit vous engage et doit être remboursé. Vérifiez vos capacités de remboursement avant de vous engager. ». Cette mention est à présent obligatoire sur toute publicité pour le crédit depuis le 1er septembre, suite à l’adoption de la loi Lagarde (LOI n° 2010-737 du 1er juillet 2010) sur le crédit.
      Il ne s’agit évidemment pas de confondre endettement individuel et collectif ,encore que…

    2. Edith.
      Crois-tu que ce soit spécifique à l’Europe..??
      Relis-bien l’article.

      Nous sommes en mode capitaliste mondialisé. Soit, l’Europe n’est qu’une des pièces du puzzle. Pardon aux égocentriques par avance.
      En english : opéne ior aïse, plise.

      1. Non, ça n’est pas spécifique à l’Europe, c’est spécifique aux US.

        Le sous marin Grand Breton l’a importé avec la Tâche/er dans les années 70, les Allemands toujours à la recherche d’une arme lourde, l’ont peu après adoptée pour mieux la diriger contre les « pays amis » de la zone …

        Car, on peut bien nous raconter ce que l’on veut, si c’est seulement depuis 3 ans que les langues gouvernementales nous disent « on ne peut pas faire autrement », c’est bien parce que sachant qu’il n’y aurait aucune adhésion de la population pour ce nouveau modèle, qu’ils ont préféré laisser la situation devenir ingérable et mettre les Français au pied du mur.

        Aurait on pu faire autrement ? bien évidemment, en refusant cette dinguerie d’euro/mark, en refusant de signer le traité de Maastricht tel quel etc.

        Mais pour éviter de faire des « bulles », tout à été fait sous le paletot et aujourd’hui on nous sort : mes pôvs zamis vous avez trop emprunté, vous ne travaillez pas assez, vos salaires sont trop importants etc. (ritournelle connue) et hop ! d’une pierre tous les coups.

        Alors moi je dis chiche, et si un courageux arrivait à passer les barrières des « démocratiquement élus » et se démerdait pour présenter un plan avec nationalisation de quelques services publics, retraites moindres mais sûres, salaires moindres mais coût de la vie règlementé etc.
        n’est ce pas ?

        Le modèle reagan que les Européens ont foutu dehors par la grande porte (pour ceux qui ont pu) et qu’on a fait entrer par la lucarne est totalement rejeté. Même si les Grecs ont réussi à faire passer les partis de la troïka de justesse, cela n’est du qu’à la peur que ces mêmes gens ont insufflé.

        « Replie sur soi » viendra t-on entonner sous ma fenêtre : il ne tient qu’à vous à adopter ce modèle leur répondrai je

      2. Je ne comprends pas ce qui peut vous faire dire ceci : « Le modèle reagan que les Européens ont foutu dehors par la grande porte (pour ceux qui ont pu) et qu’on a fait entrer par la lucarne est totalement rejeté ».

        S’il y a une séquelle de l’offensive néo-libérale qui perdure en Europe et entrave une restructuration de l’ordre économique, c’est bien la contamination du socialisme européen par l’idéologie de l’économie de marché et la totale inertie à l’heure de définir et établir les limites de la liberté économique. On n’a rien rejeté du tout, on ne se rend qu’à peine compte qu’il faut d’abord revitaliser ce socialisme moribond et le replacer à son lieu d’origine : la gauche.

    3. C’est tout à fait ça : privatisation des profits et collectivisation de pertes. Tant que ça marchera…

    4. .. »‘le plus grand hold-up de tout les temps » c’est depuis 2010 et ce n’est pas remis aux calendes Greques,hélas!

    5. Merkel, Rajoy, Monti, Hollande, Samaras, Draghi,Juncker, Van Rompuy et consorts pensent qu’ils vont sauver l’Euro en sacrifiant tous les grecs. Non, maintenant, tous les citoyens européens.

    6. C’est en marche et rien ne pourra l’arrêter, je pensais naïvement que les gens auraient un certaine envie de se révolter, mais non, la peur comme d’habitude l’emporte très largement. La finance a trop de pouvoir, et rien ne peut l’arrêter maintenant. J’en suis très malheureusement convaincu.

      Tant pis, qui vivra verra. Comme annoncé depuis des années, le modèle US nous aura inexorablement rattrapé.

  2. Voir a ce sujet le blog de Marie-Caroline Porteu sur Médiapart …. On n’est pas tiré d’affaire !!!

  3. Il faut bien que ces pauvres bougres trouvent un moyen de nous faire croire qu’ils contrôlent la situation.
    Après tout, ils ont été élus pour ça.
    Le cerveau humain n’est pas conçu pour fonctionner autrement.
    Alors tout le monde joue le jeu. Y compris les observateurs.

    1. De toute façon ils font ce que la majorité des citoyens demande ! La crise du a l’épuisement des ressources qui vient de commencer est en train de nous emmener vers un effondrement civilisationnel mais cette crise était prévisible depuis très longtemps mais pourtant presque personne n’a voulu la voir, il y a quelques années encore on nous mettait sur le pilori du pessimisme si on en parlait…

      1. De toute façon ils font ce que la majorité des citoyens demande !

        Ils font ce que demandent les lobbies de l’industrie et de la finance, nuance…

      2. Oui mais la majorité des citoyens ne veulent aussi pas voir les problèmes même s’ils sont à 1 cm du mur. Les hommes politiques vont pas dire aux gens, serrez-vous la ceinture les temps vont être difficile, il faut revoir votre pouvoir d’achat à la baisse etc… car il est sûr de ne plus être élu parce que les gens ne veulent pas entendre ça.

        Mais je suis d’accord il y a aussi les lobbies de l’industrie et de la finance.

        Je pense qu’il doit y avoir un peu des deux.

  4. ne pas s’attaquer à l’essentiel : le déséquilibre du système financier lui-même.

    Selon vous, la crise est essentiellement liée au déséquilibre du système financier, quant à moi, je pense qu’il s’agit d’un problème de créativité humaine, l’intelligence a amené l’homme à ne plus pouvoir offrir à tous les hommes, une activité, un moyen d’épanouissement, un moyen de subsistance, un futur ensoleillé et prometteur.

    J’ai pu constaté que l’Euro a eu un effet immédiat, une uniformisation des prix dans toutes les galeries marchandes, quand bien même les revenus moyens des pays où elles sont créées ne sont pas en adéquation avec ces prix.

    L’Espagne avait l’agriculture, elle est allée au maxi de ses capacités, avec le tourisme elle a bétonné ses côtes, sans industrie pourvoyeuse d’emplois, comment obtenir des salaires permettant cette consommation à prix imposés sans marché du travail permettant une inflation des salaires par le système d’offre et de demande du marché moderne.

    Quelle est la richesse que l’on a sur son sol si ce n’est son sol lui-même, comment lui donner de la plus values, en construisant dessus, ensuite on connait le système de la bulle, USA, Irlande, même notre ancien président à tout mis en place pour arriver à ce résultat, curieusement il a eu la bulle mais pas vraiment d’explosion du marché de la construction.

    Pour arriver à consommer les Espagnols ont fait comme les USA et l’Irlande, acheter et revendre pour faire des plus values, le principe de l’inflation appliqué au bâtiment, acheter et revendre le plus vite possible, un effet sur les revenus des communes, vente de terrains et frais de cession qui explique le faible déficit Espagnol je pense, des espagnols qui ont alors pu entrer dans la frénésie de la consommation avec ces revenus hypothétiques de reventes avec boni, et donc comme ailleurs, recours en attendant la revente au crédit à la consommation.

    Comme aux USA et comme en Irlande, les banques sont écrasées par les impayés et je pense que le sommet n’a pas encore été atteint, bref c’est la bulle de la construction pour permettre aux espagnols de consommer qui est la cause de la crise et non la chute des banques, même s’il est vrai que sans elles cette bulle n’aurait pas été possible.

    En fait je prétends que la technologie, la concurrence de la Chine ont atteint un tel niveau que le plein emploi est désormais à classer au rayon des temps passés, ce faisant le marché de l’emploi est définitivement déstabilisé au profit des employeurs, il existe encore quelques niches, traders, informaticiens, politiciens, footballeurs … mais pour les autres désormais c’est chômage ou la peur de l’être, revenus en bernes et encore pour la France nous n’en avons pas encore réellement perçu les effets .

    Ce faisant, tout espoir de croissance est illusoire, l’Allemagne a parfaitement compris ce phénomène, peut-être a t elle mieux assimilé que nous grâce à sa réunification cette évolution de l’économie de la production.

    Si c’est juste un problème de qui paye les paris stupides et perdus du casino financier, il y aurait effectivement une sortie possible en renflouant les banques, même si, je suis en accord avec vous, cela serait moralement inacceptable, mais si c’est ce que je pense la technicité de l’homme qui a atteint une étape où le plein emploi ne doit plus être considéré comme un dogme et un acquis de notre société, alors immanquablement, sauf à revoir le fonctionnement de nos stés, tant que cela n’est pas acté, la seule solution pour l’instant à la crise européenne est la fin de l’Euro.

    En fait ma question n’est pas qu’un exercice de style, vous pensez que c’est la finance qui est responsable, elle a participé à la mise en place de cette crise car elle finance tout en fait, mais elle est disons plutôt la victime, même si le terme peut paraitre provoquant.

    Aujourd’hui notre société ne peut plus offrir le plein emploi tout simplement, la Chine a seulement accéléré un problème que les entreprises avaient déjà acté par les fusions-absorptions mais que les économistes, trop penchés à mettre des mots sur ce qu’ils voyaient, n’ont pas vu venir; pour un économiste la micro économie de l’Entreprise ne se met pas en équation, cela ne fait pas une science, la seule science est macro et au niveau d’une nation.

    1. « J’ai pu constaté que l’Euro a eu un effet immédiat, une uniformisation des prix dans toutes les galeries marchandes, quand bien même les revenus moyens des pays où elles sont créées ne sont pas en adéquation avec ces prix ».

      Et donc les produits, personne ne pouvant les acheter, ils étaient là pour la galerie en somme…

      A moins que, soudain j’y pense, certains malotrus ne se soient mis à PRETER de l’argent à ces pauvres gens pour qu’ils puissent acheter ces fameux produits…

      Ca m’étonnerait quand même, tout le monde le sait depuis le temps qu’on le dit:

      ON NE PRETE QU’AUX RICHES!

      Quelqu’un aurait merdé?

      Je commence mon enquête, je vous tiens au courant.

    2. Bourdon,vous parlez de crise de creativite, je ne crois pas, le systeme en a fait preuve: pourquoi voulez vous vous embetez avec des clients et des salaries, alors que la financiarisation vous permettez de vous affranchir de tout cela et de faire des profits, qu’ils croyaient sans risque!C’est la volonte de profit sans risque qui a grippe la machine,ce qui est pour moi tout simplement entro-
      pique.Merci a Francois ,amities a tous.

  5. lien : https://linuxfr.org/users/booga/journaux/centenaire-de-la-naissance-d-alan-turing

    Journal Centenaire de la naissance d’Alan Turing

    Posté par Emil Keller le 23/06/12 à 07:43.

    Qu’est ce que vous voulez que je vous dise de plus?
    http://arstechnica.com/tech-policy/2012/06/the-seven-highly-productive-habits-of-alan-turing/
    http://www.bbc.co.uk/search/news/alan_turing

    ++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

    lien : http://www.romandie.com/news/n/Il_obeit_a_son_GPS_et_fait_demi_tour_sur_l039autoroute230620121324.asp

    Il obéit à son GPS et fait demi-tour sur l’autoroute

    Hergiswil (AP) — Son navigateur lui ordonnait de faire demi-tour, alors le conducteur a obéi. Il a utilisé une sortie pour rebrousser chemin et rouler à contresens sur l’autoroute A2 près d’Hergiswil (NW) sur près de 14 km, a communiqué samedi la police cantonale de Nidwald. Par chance, aucune collision ne s’est produite.

    Samedi un peu avant 03.00 heures du matin, ce conducteur allemand roulait sur l’A8 en direction de Lucerne. Il n’a pas vu la sortie pour l’A2 en direction du sud, située dans un tunnel. Selon ses propres déclarations, son navigateur lui a alors enjoint de faire demi-tour. Alors qu’il se trouvait à l’entrée de l’A2, il a tourné à gauche et emprunté l’autoroute à contresens. Il a traversé le tunnel du Kirschenwald et la galerie Stansstad. La police a réussi à créer un bouchon artificiel près de la galerie suivante et a pu arrêter la course du chauffard qui avait croisé plusieurs véhicules. AP

    co

    (AP / 23.06.2012 13h24)

    1. Chronique du temps où les machines donnent des ordres aux humains.

      HAL, le retour 9999999

  6. Francois Leclerc: « Durer et gangner du temps….. »
    C’est le seul art que le personnel politique maîtrise à la perfection.

    On peut se demander si nous vivons encore en démocratie, car les parlements sont affaiblis.
    Un député allemand m’a dit qu’il devrait étudier un document de 250 pages d’un contenu assez technique, alors qu’il ne lui reste pas assez de temps pour approfondir la matière jusq’au vote. Par conséquent, les députés n’ont qu’un seule option, celle du béni-oui oui. La politique est donc en main du chef du parti et de son entourage.
    La cour suprême allemande a d’ailleurs pris tout récemment une décision en faveur du parlement qui s’est plaint à propos des attitudes autocrates de Merkel quant à la politique européenne.

    1. La cour suprême allemande a d’ailleurs pris tout récemment une décision en faveur du parlement qui s’est plaint à propos des attitudes autocrates de Merkel quant à la politique européenne.

      Attention, à ce que j’ai compris, c’était au sujet de la création du MES…

      L’analyse que j’en fais? L’ennemi(e) n’est pas Merkel! C’est pour bien rappeler que toute décision – du genre création d’euro-bonds, par exemple… -, structurelle, doit être avant tout avalisée par le parlement allemand, pour être appliquée, et que la Chancelière n’est ainsi pas habilitée à prendre la décision pour le peuple allemand.

      Autrement dit, le parlement allemand est un « garde-fou » quant à toute innovation qui pourrait être souhaitée par certains (…), au niveau européen. Direction le statut-quo.

      Même si c’est parfaitement légitime, ce n’est pas forcément un cadeau pour la zone Euro…

      1. Certes, Merkel n’est l’ennemie. Mais de plus en plus, des plans, projets, manoeuvres politiques se préparent en cercle restreint, entre quelques décideurs ou experts. Sans doute pensent-Ils que la voie parlementaire est trop longue, trop compliquée.
        Le problème c’est que la classe politique ne dispose pas d’outils adaptés aux problèmes d’aujourd’hui. On est devant des situations nouvelles qui sortent du cadre de ce que l’on connaît.

      2. Votre réflexion est particulièrement intéressante.

        Il s’agit peut-être du principal problème actuel: comment répondre de manière efficace aux questions actuelles, particulièrement complexes, demandant une grande réactivité, tout en restant dans un cadre juridique démocratique?

        La réponse n’est pas évidente.

  7. aH ce bon vieux Michel Poniatowski .

    lien k. : http://www.larousse.fr/archives/pages/recherche.aspx?keyword=michel+poniatowski

    lien k. : http://www.larousse.fr/archives/journaux_annee/1980/6/synthese#D27617

    lien Wk: https://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Poniatowski

    Fervent partisan du recours à la peine capitale, Michel Poniatowski déclare au sujet de l’affaire Patrick Henry : « Si j’étais juré, je me prononcerais pour la peine de mort ».

    Extrait Wikipédia: « Après l’assassinat de Jean de Broglie, L’Express, en janvier 1977, puis Le Canard enchaîné, en 1980, publient des documents selon lesquels Michel Poniatowski aurait pu sauver le député giscardien, ayant été au courant des menaces de mort pesant sur lui. Sans preuves, Poniatowski avait publiquement présenté Patrick de Ribemont comme coupable dans cette affaire, acte qui a valu à la France de faire l’objet par la suite d’une condamnation par la Cour européenne des droits de l’homme, Patrick de Ribemont ayant été mis hors de cause. »

    lien .mp3 : http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/16260-23.06.2012-ITEMA_20379900-0.mp3

    lien .mp3 : http://rf.proxycast.org/m/media/296096201420.mp3?c=culture&p=LA+SUITE+DANS+LES+IDEES_16260&l3=20120623&l4=&media_url=http%3A%2F%2Fmedia.radiofrance-podcast.net%2Fpodcast09%2F16260-23.06.2012-ITEMA_20379900-0.mp3

    lien joueur : http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=4459691

    lien audio : http://www.franceculture.fr/emission-la-suite-dans-les-idees-sortir-du-national-liberalisme-croquis-politiques-des-annees-2004-2

    lien podcast : http://www.franceculture.fr/podcast/4294465

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    Emission La Suite dans les idées

    le samedi de 13h30 à 13h59

    Ecoutez l’émission 28 minutes

    Sortir du national-libéralisme, Croquis politiques des années 2004-2012

    23.06.2012 – 13:30 Ajouter à ma liste de lectureRecevoir l’émission sur mon mobile

    Jean François Bayart, auteur de «Sortir du national-libéralisme, Croquis politiques des années 2004-2012» aux éditions Karthala.

    Le concept de national-libéralisme désigne la combinatoire entre la globalisation des marchés et l’universalisation de l’Etat-nation – une combinatoire dont différentes formes de rétraction identitaire ont été les expressions politiques paradoxales depuis le XIXe siècle.
    Nicolas Sarkozy a été un national-libéral conséquent : libéral pour les riches, national pour les pauvres. Faute d’avoir jugulé la finance globale, dont il a été un fondé de pouvoir, il a flatté les bas instincts de la nation pour essayer de se faire réélire. Mais n’allons pas croire qu’en ayant supprimé le symptôme nous sommes guéris de la maladie national-libérale. Et rien ne dit que le bon docteur Hollande ait fait le diagnostic juste des maux qui rongent la société française, tant la gauche socialiste a contribué, depuis les années 1980, à l’instauration de ce mode de domination politique, quitte à essayer de lui donner un « visage humain ».
    Ce recueil de croquis politiques, souvent acerbes, en débat avec ironie, passant de la micro-ethnologie d’un quartier de Paris à l’étude des pratiques d’exclusion ethnoconfessionnelle dans la République française, de l’analyse du new public management de la recherche et de l’université à la critique de la politique étrangère de Nicolas Sarkozy en Afrique, dans le Bassin méditerranéen et au Moyen-Orient.
    (Présentation de l’éditeur)

    Jean-François Bayart, directeur de recherche au CNRS (SciencesPo-CERI), est un spécialiste internationalement reconnu de sociologie historique comparée du politique. Il est notamment l’auteur de L’Etat en Afrique. La politique du ventre (1989), de L’Illusion identitaire (1996), de Le Gouvernement du monde. Une critique politique de la globalisation (2004) et de L’Islam républicain. Ankara, Téhéran, Dakar (2010). Il a publié en 2010, dans cette même collection, Les études postcoloniales, un carnaval académique.

    Thème(s) : Idées| Essai
    Document(s)

    Sortir du national-libéralisme, Croquis politiques des années 2004-2012
    Jean François Bayart
    Karthala, 2012

    1. Hi,

      Ai écouté l’EXCELLENTE et très intéressante participation de Jean François Bayart.
      Merci à ce monsieur.

    2. J’ai entendu Bayart sur France-Culture. Excellent. Pour résumer : Sarko-Poutine-Ahmaninejab même combat (et tellement d’autres de Bachar à Ben Ali et Cie en passant par Merkel bien sûr ou Erdogan, plus évidemment les modèles neocons ou Clinton qui traitait l’économie comme « enjeu de Sécurité nationale »…). Et FH dans la ligne, forcément, en à peine plus soft, de redditions en abandons, de marches arrière en escamotages, de sourdines en silences.
      Le nationalisme avance allure grand largue, spi envoyé, hissées haut les couleurs.

  8. Durer et gagner du temps sont les maîtres-mots d’un univers en folie, en espérant qu’il va par lui-même retrouver son équilibre,

    Monsieur Leclerc, ne viendriez-vous pas de définir ainsi l’essence même des sociétés humaines ?

    1. ... Des dominants des sociétés humaines, qui y aliènent les foules mésinformées (euphémisme).

      Delphin

      1. Vous avez un contrexemple ? Une société qui ne virait pas d’expédients en se murmurant « Pourvou qué ça doure » ?

  9. Enfin, dernière chose,

    vous rendez vous compte que le système financier est en train de s’effondrer, que pour essayer de s’en prémunir les Japonnais et les Chinois échangent directement Yen/Yuan, que de plus en plus de pays essayent de s’émanciper du dollar et que l’euro perd de sa valeur ?

    Qu’aucun des pays de la zone euro ne pourra rembourser sa dette, AUCUN.

    Mais que pendant ce temps on nous force (pays d’Europe et zone euro) à faire sauter nos nations pour mieux les rendre accessibles aux moins disants : salariés jetables, zones géographique entières vouées à être bradées, boucliers sociaux inexistants.
    Mais on vous dirait cela :

    il y a des gangsters dans les rues, mais pour mieux vous défendre ouvrez vos portes et fenêtres, laissez vos biens de valeur bien en vue et attachez tous les membres de votre famille.

    vous diriez « ben on peut pas faire autrement puisqu’ils le disent ».

    1. A mon avis, vous n’avez pas trop de réponse parce que oui…..on voit assez bien ce qui se passe. M’est avis également que les lecteurs de ce blog sont plutôt éveillés sur leur environnement et leur actualité présente. M’est avis enfin, que le laius que vous tenez ci dessus était celui a afficher a l’entrée du bureau de vote où les français et les grecs se sont rendus récemment.
      Vous vous trompez de public. amha.

  10. Je ne suis pas étonné que la City refuse toute taxe sur les transactions financières. Je suis en train de lire « Les paradis fiscaux » de Nicholas Shaxson (ouvrage mentionné une fois dans ce blog) et j’ai découvert que la City de Londres figure parmi les paradis fiscaux les plus opaques, les plus antidémocratiques du globe.

    1. Qu’en pense la Reine de la City ?

      Ma Reine quand cesserez-vous de porter de la fourrure à la Sainte Elisabeth.

      Ah si seulement elle pouvait se mettre de temps en temps à la place des petites gens à genoux.

  11. 120 à 130 milliards… OK. Ça fait beaucoup et en même temps on ne se rend plus compte, c’est le cas de le dire. Ils seront alloués à la relance, OK. C’est à dire qu’ils seront absorbés par les banques et disparaitront dans leur maelstrom du shadow banking et autres paradis fiscaux, je ne me trompe pas ?

    Cette insidieuse question fait son chemin dans les esprits, à la faveur de l’effritement des certitudes et de la mise en cause, dans le déroulement des faits, de la bonne parole et des idées toutes faites qui se défont. Cela prend aussi du temps, car elles étaient depuis le temps gravées et considérées comme intangibles. Néanmoins, les idées peuvent devenir des forces matérielles, comme disait également le grand pestiféré de la science économique.

    Là je vous trouve très optimiste… il suffit de voir les résultats électoraux en Europe ou ailleurs pour voir que les neolibs sont reconduits partout… sans aller si loin, on peut aussi lire les commentaires affligeants des internautes à propos d’articles économiques et se rendre compte que hors des sentiers battus de cette doxa capitaliste, il n’y a pas grand monde !!

  12. Ce post va peut étre faire doublon avec un autre que je ne vois pas apparaitre .
    Du pétrole et du gaz en quantités considérables existeraient au large de la Gréce (mais aussi de
    la Syrie , Liban , Israel ) . C’est alors de toute évidence une possibilité de croissance pour la
    Gréce , donc de remboursement de sa dette .
    Une alternative se présente , ses ressources sont exploitées par des entreprises publiques
    Grecques ou non (ou dans quelle proportion) , si l’état Grec vend ses entreprises , en particulier
    gaziére , pour renflouer sa dette , il fait un mauvais choix à long terme pour lui , un bon pour
    les privées qui exploiteront ces ressources . Tout çà est trés clair .
    A joindre avec un fait Mario Draghi a été directeur du Trésor Italien et chargé des privatisations , entr’autre de la fameuse ENI fondée par Mattei , décédé par ‘accident’ .

  13. Et une de plus pour la France qui va nous amputer de 4.2 milliards.

    « Dans un arrêt du 10 mai 2012, la Cour de justice de l’Union européenne a jugé que la législation française sur les OPCVM constituait une entrave à la libre circulation des capitaux pour une raison simple: les OPCVM étrangers sont taxés à 30 % sur les dividendes qu’ils perçoivent des sociétés françaises, tandis que les OPCVM français ne payent aucune taxe sur ces mêmes dividendes. »

    Vous pariez qu’on ne réclamera rien à nos fonds qui en ont bien profité?

    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/06/22/20002-20120622ARTFIG00682-une-facture-de-42milliards-pour-les-francais.php

    1. En tous cas grand merci à la Cour de Justice européenne pour le divertissement. J’adôôre ces petites humiliations supranationales nées de ces petits arrangements mis en lumière, de ces mesquineries franco-françaises condamnées sans appel; sonnantes et trébuchantes les humiliations qui plus est.

      1. Euh, M’sieur Moi Flamby dit le juste, mais pourquoi y’a pas d’usine à gaz rétro-active à la GDF pour les français financiers qui se sont enrichis avec une loi « illégale » dont les autres compatriotes vont payer les pots cassés? 😉

  14. « Karl Marx appelait « mode de production » les systèmes économiques »

    Il faut parler, maintenant, de « modes de destruction »…

  15. La crise n’est pas due à un déséquilibre du système financier ni à une panne de créativité de l’intelligence humaine. L’un comme l’autre ne sont que des conséquences du fonctionnement d’un système socioéconomique mondial qui a déraillé. Il a été détourné de ses vocations premières qui étaient de faire fonctionner l’économie réelle en accord avec les besoins objectifs des peuples. Ses pilotes en ont fait un outil de concentration du pouvoir à leur profit mégalomaniaque.
    Ces pilotes constituent un microcosme où s’associent puissance politique et puissance financière. Selon les pays et les régimes, les modalités pour y accéder sont différentes mais le résultat est le même. Les révolutions changent quelques têtes, le cas échéant, mais le système global ne change pas structurellement. C’est une question de psychologie collective.
    Remettre le système sur des rails demande de changer la vision commune. Cela peut s’envisager (cela demanderait cependant d’y réfléchir de manière créative et non en remettant au goût du jour les vieilles lunes) mais cela demandera du temps, une génération au bas mot.
    La crise actuelle est cependant l’occasion de démarrer deux chantiers urgents :
    – la remise en question complète, en la recentrant sur ses finalités de base, de l’industrie financière qui sombre de plus en plus tous les jours en créant des remous désastreux,
    – la remise à plat des principes d’organisation socioéconomique pour faire évoluer les pratiques de gouvernance.
    Pour le deuxième point, une seule voie me semble admissible (mais on peut en discuter), conjuguer simultanément le principe de démocratie et celui de service public. Aujourd’hui nous en sommes loin partout, à des degrés divers.
    Suite à cela, le changement d’éclairage permettant de changer la vision commune pourrait s’initialiser.
    Dans la conclusion du billet, François Leclerc souligne l’enjeu. Il reste à trouver des réponses. A chacun d’essayer d’être créatif et de proposer des pistes au lieu d’attendre une illumination soudaine du paysage par des élites complètement enlisées dans tous les pays, et qui s’enfoncent de plus en plus, malgré leurs contorsions, dans un immobilisme conceptuel consternant.

  16. Et si nos amis suisses parvenaient les premiers à mettre en place la meilleure voie possible ?

    Initiative Populaire Fédérale pour un revenu de base inconditionnel

    La constitution du 18 avril 1999 est modifiée comme suit:

    Art.110a (nouveau) Revenu de base inconditionnel

    1. La Confédération veille à l’instauration d’un revenu de base inconditionnel
    2. Le revenu de base doit permettre à l’ensemble de la population de mener une existence digne et de participer à la vie publique.
    3. La loi règle notamment le financement et le montant du revenu de base

    http://www.inconditionnel.ch/index.php?id=80&L=1

    Découpler travail et revenu, c’est la voie à suivre, le seule alternative est, comme elle à toujours été, la guerre.

    1. Oui!
      Et partager le travail qui restera: 20h hebdo, ça peut suffire.
      Mettre en place des monnaies locale adossées aux valeurs réelles, de ce fait l’euro deviendrait une sorte de monnaie commune ce qu’elle aurait dû être dès le départ.
      Dans ce nouveau cadre tout est possible!
      Si y’en a qui veulent développer…

  17. Il est impossible de changer les règles du jeu si ceux avec qui vous jouez ne le font pas aussi.
    Une seule option, sortir du jeu.

  18. Karl Marx appelait « mode de production » les systèmes économiques et ne pensait pas que le « capitalisme » était l’ultime représentant de leur lignée…

    Durer et gagner du temps sont les maîtres-mots d’un univers en folie, en espérant qu’il va par lui-même retrouver son équilibre, de part la magie d’une croissance à nouveau invoquée. Car, s’il devait en être autrement, nous serions non seulement au bord du vide mais aussi placés devant l’inconnu. Par quel modèle économique et de société, en effet, faudrait-il remplacer celui qui est à bout de course ? Cette insidieuse question fait son chemin dans les esprits, à la faveur de l’effritement des certitudes et de la mise en cause, dans le déroulement des faits, de la bonne parole et des idées toutes faites qui se défont. Cela prend aussi du temps, car elles étaient depuis le temps gravées et considérées comme intangibles. Néanmoins, les idées peuvent devenir des forces matérielles, comme disait également le grand pestiféré de la science économique.

    Excellente conclusion:

    1) une affirmation: il faut sortir du cadre capitaliste
    (j’ai l’habitude d’ajouter, par réalisme, par tous les moyens nécessaires)

    2) une question: par quel modèle économique et de société, en effet,
    faudrait-il remplacer celui qui est à bout de course ?
    Les tentatives de socialisme ont révélé qu’il n’y a pas de modèle « clé en main »,
    mais que les échecs ont un point commun: l’absence de démocratie.
    C’est le fil rouge de la réponse à une question très pertinente.

    1. En tout cas, notre seul ennemi, le jour de la crise, et le lendemain, ce sera l ensemble de la reaction groupee autour de la democratie pure et cela, me semble-t-il, ne doit pas etre perdu de vue.
      ENGELS, 11 decembre 1884

      DEMOCRATIE ET EPANOUISSEMENT DU CAPITAL :
      « Au départ, dans sa signification littérale et son origine étymologique, la démocratie signifie pouvoir du peuple; contre quoi le marxisme rétorque c’est une abstraction : le peuple étant divisé en classes sociales irrédutiblement antagoniques parce que placées à des pôles contradictoires d’un mode de production et d’échange déterminié et, en conséquences, ne pouvant gouverner ensemble un intérêt comme durable qui ne saurait exister. » (Le programme de la société communiste)

      Comment MARX démontre que les idéaux de liberté égalité fraternité sont la superstructure idéolologique de la valeur d’échange et de l’épanouissement du capital :
      « On a déjà indiqué comment il établissait le lien entre loi de la valeur et démocratie. La production marchande ne pouvait se développer qu’avec la généralisation des idées d’égalité et de liberté. Le capitalisme lui-même, à son origine, fait triompher cette démocratie: «La sphère de la circulation des marchandises, où s’accomplissent la vente et l’achat de la force de travail, est en réalité un véritable Éden des droits de l’homme et du citoyen. Ce qui y règne seul, c’est Liberté, Égalité et Bentham. Liberté, car ni l’acheteur ni le vendeur d’une marchandise (la force de travail par exemple) n’agissent par contrainte, au contraire, ils ne sont déterminés que par leur libre-arbitre. Ils passent contrat ensemble en qualité de personnes libres et possèdent les mêmes droits. Le contrat est le libre produit dans lequel leurs volontés se donnent une expression juridique commune. Égalίté, car ils n’entrent en rapport l’un avec l’autre qu’à titre de possesseurs de marchandises, et ils n’échangent qu’équivalent contre équivalent. Propriété, car chacun ne dispose que de ce qui lui appartient. Bentham, car pour chacun d’eux il ne s’agit que de lui-même. La seule force qui les mette en présence et en rapport est celle de leur égoïsme, de leur profit particulier, de leurs intérêts privés. Chacun ne pense qu’à lui, personne ne s’inquiète de l’autre, et c’est précisément pour cela qu’en vertu d’une harmonie préétablie des choses, ou sous les hospices d’une providence toute ingénieuse, travaillant chacun pour soi, ils travail lent du même coup à l’utilité générale, à l’intérêt commun. » (L. Ι, t. 1, pp. ]78-179). ». Invariance, Premiere Serie, numéro 2.

  19. « Par quel modèle économique et de société, en effet, faudrait-il remplacer celui qui est à bout de course ? »

    Notre modèle économique et de société, fondé sur le risque et la concurrence est en pleine forme. C’est notre suprématie qui est en bout de course.

    La preuve : notre modèle économique et de société est efficace dans les pays émergents où il produit des taux de croissance que nous ne connaissons plus depuis des décennies, même en temps de crise pour nous.

    Et ce modèle économique et de société est efficace chez nous pour réduire peu à peu nos ressources au niveau du risque et de la concurrence que nous assumons.

    Par contre, notre croissance fondée sur le surendettement que nous a permis notre suprématie financière agonisante est clairement en bout de course.

    Notre modèle économique ou de société ne nous a jamais promis une suprématie sur les autres régions du monde que plus grand-chose ne justifie, si ce n’est la difficulté que nous éprouvons à renoncer à nos avantages acquis.

    1. Heu… et l’épuisement des matières premières objets fondamentaux de cette concurrence, c’est une vue de l’esprit ?

      C’est la compétition qui est à bout de souffle, car la concurrence tue la diversité puisque ne ne peuvent être en concurrence que ceux qui sont identiques à 99,9998%. La mondialisation et la circulation de l’information ont fait que nous sommes tous devenus égaux sur le plan de la ruse. Il ne reste donc plus que la force — retour à la case départ — ou l’union… C’est pourquoi l’avenir ma paraît plus fondé sur la contribution et le partage.

      1. Nous n’avons pratiquement plus de matières premières. Nous sommes à bout de souffle dans la compétition pour les acquérir. Nous produisons de moins en moins de biens à offrir en échange de ces précieuses matières premières. Et pourtant nous jouissons d’un pouvoir d’achat plus du triple de la moyenne mondiale.

        De nombreux pays émergents n’ont pas ces problèmes. Ils produisent des matières premières ou des biens exportables leur permettant d’acquérir les matières premières qui leur manquent.
        Ces pays émergents ne sont pas à bout de souffle. Ils se hâtent d’utiliser toutes les ficelles du capitalisme pour conquérir un pouvoir d’achat que nous perdons peu à peu.

        Nous appelons cela le capitalisme à l’agonie, parce que c’est le capitalisme des autres qui provoque notre agonie chez nous.

        Dans « la contribution et le partage » avec les pays émergents, ils gagnent et nous perdons.

      2. Parce que ce serait toujours celui qui exporte ses matières premières (non renouvelables particulièrement) qui s’enrichirait et l’importateur de ces matières premières qui s’appauvrirait ? Ou de façon generale le déficit commercial qui serait le signe ultime de la paupérisation et lycée d’Versailles ? Z’êtes sûr de ça Agétruc ?

      3. @Vignetruc
        Bien sûr que non ! Cfr. le « miracle japonais » et la Chine actuellement.

      4. Les Mat Prem. ? ne sont rien sans l’ energie …. qui est la premiere des mat.Prem.
        Peut etre pas , d’ailleurs puisque la nourriture peut s’ obtenir uniquement avec l’énergie humaine .

    2. notre modèle économique et de société est efficace dans les pays émergents où il produit des taux de croissance que nous ne connaissons plus depuis des décennies, même en temps de crise pour nous.

      Allez y faire un tour, dans les pays émergents, et vous verrez ce que signifient ces taux de croissance.

      1. Selon nos critères, c’est parfois épouvantable. Surtout quand leur pouvoir d’achat moyen est le quart ou le dixième du nôtre. Mais leur situation s’améliore et la nôtre ne s’améliore pas.

        Or il des plus difficile de perdre un niveau de vie auquel nous sommes habitués que de l’acquérir.

      2. Le taux de croissance, c’est l’étalon de l’accumulation du capital,
        le point de vue privilégié des rentiers et parasites.
        Les peuples, eux, en Chine par exemple, sont en révolte.
        Seule la dictature maintient l’ordre capitaliste
        C’est cette dictature que nous prépare la bourgeoisie aussi en Europe.
        Il faudra s’en débarasser à temps.

      3. Effectivement, les usines dans les pays émergeant sont déplacées
        régulièrement parce que les salariés voudraient 2 bols de riz par jour.
        Je pense que la solution est de supprimer les intermédiaires et de payer
        la VA localement.
        Pourquoi une usine en France a un résultat net de environ 2% de son CA
        quand elle va bien ?
        Et pourquoi les sévices bancaires ou autres sévices ont des marges
        de folies ?? (il faut lire les services mais dans la COM tout ce qui est dans le titre sera absent du résultat )
        Pourquoi tant de plateforme pour stocker la marchandise ?
        Et enfin qui entretient tous ces réseau auto routier ?
        Ne marche t on pas sur la tête ? On nourrit en qq sorte notre cancer.

      4. @ Charles A

        « Le taux de croissance, c’est l’étalon de l’accumulation du capital, le point de vue privilégié des rentiers et parasites. »

        C’est aussi ce qui a permis que, « en Chine, les salaires ont fait un bond de 181% depuis 2004. » http://lexpansion.lexpress.fr/economie/la-flambee-des-salaires-en-asie-change-t-elle-la-donne_288541.html

        « Les peuples, eux, en Chine par exemple, sont en révolte. Seule la dictature maintient l’ordre capitaliste. »

        Les Chinois veulent plus de salaires et plus de liberté, comme tout le monde. L’ordre non-capitaliste, ils ont déjà donné ! Il veulent aussi plus de capitalisme et moins de dictature.

        « C’est cette dictature que nous prépare la bourgeoisie aussi en Europe. Il faudra s’en débarrasser à temps. »

        Votons contre les partis bourgeois, de gauche comme de droite ! Mais prévenons nos électeurs que de toute façon notre suprématie économique sur les Chinois, c’est bientôt fini, parce qu’ils fabriquent tout ce que nous ne fabriquons plus.

      5. Les Chinois veulent plus de salaires et plus de liberté, comme tout le monde. L’ordre non-capitaliste, ils ont déjà donné ! Il veulent aussi plus de capitalisme et moins de dictature.

        Vous mélangez plusieurs choses : capitalisme ne s’oppose pas à dictature, bien au contraire. Plus de capitalisme ne signifie pas moins de dictature (regardez l’Indonésie de Suharto ou le Chili de Pinochet).
        Ce que veulent les chinois, c’est effectivement de meilleurs salaires et plus de liberté, mais aussi une couverture sociale, une retraite, et aussi moins d’inégalités, ce qui ne signifie pas plus de capitalisme…
        Du reste, la croissance chinoise est en train d’atterrir (la croissance à deux chiffres en Chine c’est du passé)… On parle également de l’explosion de la bulle immobilière. Les choses ne se présentent pas là bas non plus sous un jour rayonnant.

      6. « Ce que veulent les chinois, c’est effectivement de meilleurs salaires et plus de liberté, mais aussi une couverture sociale, une retraite, et aussi moins d’inégalités, ce qui ne signifie pas plus de capitalisme. »

        Les chinois ne se doutent pas encore que les 181% de hausse de salaire (pour les privilégiés qui ont en salaire évidemment) depuis 2004 ne proviennent pas du capitalisme mais d’une résurgence souterraine de la ligne dure de Mao grâce à laquelle il vont bientôt avoir moins d’égalité, plus de couverture sociale et encore plus de salaires !

      7. C’est aussi ce qui a permis que, « en Chine, les salaires ont fait un bond de 181% depuis 2004. »

        Et beaucoup plus encore, là où les travailleurs sont organisés idépendamment . Il n’y aurait jamais eu de bond des salaires sans ces luttes très déterminées des travailleurs, allant de la grève illimitée jusqu’à la menace de destruction de l’usine ou exécution du patron. Dans ces conditions, la bourgeoisie cède du lest. Les gaspillages des parasites bourgeois sont encore immenses en Chine (comme en France…) Ils peuvent céder beaucoup plus.
        Pour info sur luttes en Chine:
        http://daniellesabai.wordpress.com/chine/

      8. @ Charles A
        Le doux mélange de capitalisme et de communisme en Chine est donc aussi efficace que notre social-démocrate-capitalisme l’a été, pour améliorer le salaire des travailleurs en s’attaquant aux « gaspillages des parasites bourgeois ».

      9. Dans les deux cas, la seule efficacité pour le progrès social,
        c’est le rapport de force, la lutte de classe.
        Les patrons, période de dictature ou pas,
        se plaignent toujours de voir rogner le taux d’exploitation.
        Mais les menaces de grève illimitée ou d’insurrection les mettent à la raison.
        Par exemple: gréve géné en 68: + 35 % pour le salaire mini.

  20. Belgique Francophone:

    Le Mouvement de Gauche de Bernard Wesphael cible le PS.

    Le Mouvement de Gauche a fait sa grande entrée sur la scène politique ce samedi lors d’un congrès à Namur. Le parti créé par l’ex-Ecolo Bernard Wesphael a pris le PS pour cible.

    Le Mouvement de Gauche est le seul parti de gauche démocrate et citoyenne. Tel est le message qu’a adressé ce samedi le fondateur du nouveau parti, Bernard Wesphael, à quelque 400 militants et sympathisants réunis en congrès à Namur.

    Dans son discours de clôture, l’ex-Ecolo a concentré ses critiques sur le PS. «Nous ne sommes pas à gauche du PS. Nous sommes la gauche! Le PS est au centre-droit aujourd’hui», a-t-il lancé.

    Wesphael, rejoint par l’économiste Francis Bismans, a énuméré ce qui lui apparaît comme des renoncements des socialistes tant à l’échelon européen que belge: traité de Lisbonne, traité de discipline budgétaire, privatisations, révision du régime des prépensions et des allocations de chômage, etc..

    http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=DMF20120623_00174680

    http://www.dhnet.be/infos/belgique/article/399436/bernard-wesphael-fait-feu-sur-le-ps.html

    Le Mélenchon made in Belgium est né.

      1. Vous n’êtes pas le seul à être copié ou « plagiaté ». Sur internet, il n’y a qu’une chose qui est sûre: que rien n’est sûr, rien.

  21. Un économiste, c’est quelqu’un qui est assis dans un B52 (forteresse volante), ou autre quadri-moteur. Il a un poste de technicien, un grade assez élevé, il regarde par le hublot de temps en temps, et il ne voit pas qu’une hélice ne tourne pas ; ne l’a jamais vu, était pourtant sensé le voir.

    Je hais tous les économistes depuis Malthus. Soit-disant économistes, soi-disant spécialistes, ne comprennent pas le début de leur propre spécialité; n’ont aucune méthode. Ne savent pas ce qu’il convient d’étudier, étudient donc n’importe quoi sans intérêt, le jour où on a besoin d’eux n’ont aucune réponse, aucun conseil, aucune idée. Ils n’ont au-cune i-dée. Pourquoi on les paye. ? Et pourquoi pas les faire rôtir sur une broche.

    Keynes ? Le grand Keynes, Que vaut-il en ce moment ? rien du tout, il y a des keynésiens, il sont aussi stupides que les autres.

    L’économie concentre toute l’incompétence mondiale en une seule discipline, qu’on pourrait très bien rebaptiser félonie. Une nouvelle prêtrise, rien d’autre.

    Nous avons des prix Nobels, que conseillent-ils ? Et pourquoi ce n’est pas Krugman qui commande à la place de Merkel ? Si jamais il y avait une météorite qui menace la terre, c’est aux astronomes qu’on ferait appel. Là, non, bof les économistes disent tout et le contraire et on s’en fout. Non, non, à quoi bon demander à un économiste comment sortir de la crise, ça fait plus de 100 ans qu’il y a des crises, la compétence des économistes se trouve où ? En 100 ans ils n’ont pas encore la solution ? et il n’ont même pas le début d’une idée cohérente sur la manière de s’en sortir ? Bien, heureusement qu’ils ne sont pas médecins…

    Par contraste la météo a fait des progrès, pourquoi ? Eh pourquoi, parce qu’ils avaient une idée; l’idée était de découper un vaste phénomène en parts très petites… d’étudier les interactions entre ces petits cubes aériens, ce maillage atmosphérique, et de reconstituer l’ensemble par calcul. Voilà comment on traite un problème complexe en tant qu’ingénieur. On ne perd pas le lien de la partie au tout ! Ni en sens inverse ! Ces crétins en économie n’ont pas encore compris ça ! L’incompétence et la stupidité à perte de vue ! c’est ça qui nous sert de guide, cette nullité intellectuelle, depuis Malthus !

    Il faut se débarrasser de ceux qui, au fil des ans et de toute éternité, tricotent notre pensée à notre place ! Et ils sont légions ! réfléchissez bien, au fond, il n’y a pas un auteur au monde qui ne soit pas au fond, un crétin qui vous empêche de vivre ! La parole quel qu’elle soit ne sert qu’à asservir. Personne n’a vu venir cette crise, ce qui les discrédite tous. Tous avait plus important à faire ; maintenant avant d’entreprendre quoique ce soit, on consulte un livre, donc a) on se soumet à une autorité mal famée, b) on empêche l’éclosion de sa propre initiative, on ne décide jamais de son propre chef ! le libre arbitre, il n’y a rien de plus écrabouillé aujourd’hui ! On ne vit que soumis aux morts ou à l’appareil d’Etat.

    1. L’économie me semble n’être qu’un compartiment de la sociologie. S’il travaillait dans un hopital l’économiste serait un chirurgien qui n’aurait pas fait médecine.

    2. Les économistes fonctionnent en cercle fermé,comme la plupart des organismes qui régissent nos sociétés.Ils passent leur temps à régler des problèmes qu’ils ont eux -mêmes crées,isolés des multiples interconnections qui font le tissu de La Création.

      Ce mode de fonctionnement,fragmenté,illusoire,isolé,est déconnecté de la réalité du cosmos,du courant de la vie qui ne peut se’enfermer dans la petitesse de nos consciences limitées,fussent-elles les plus brillantes ou spécialisées.

      Nous sommes Un.En terme d’énergie,c’est évident et nous ferions bien d’intégrer trés vite cette réalité à nos réflexions et choix si nous voulons surfer sur la vague de l’évolution qui mène l’humanité à une ère nouvelle…ou pas !!

      1. Très juste.

        « La vie est si curieuse, si surprenante, si nuancée, et chaque tournant du chemin nous découvre une vue entièrement nouvelle. La plupart des gens ont en tête une vision conventionnelle de la vie, or il faut s’affranchir intérieurement de tout, de toutes les représentations figées, de tous les slogans, de tout assujettissement, il faut avoir le courage de se détacher de tout, de toute norme et de tout repère conventionnel, il faut oser faire le grand bond dans le cosmos, et alors, alors, la vie devient infiniment riche, elle déborde de dons, même au plus profond de la souffrance. »
        Etty Hillesum

    3. … »On ne perd pas le lien de la partie au tout ! Ni en sens inverse ! »…

      Le « tout », c’est beaucoup…la pensée analytique découpe la réalité en petits morceaux que la raison peut saisir, mais la raison à elle seule ne suffit pas, ne peut pas suffire et ne suffira jamais : Les « grandes vérités » ne peuvent pas être déduites des « petites vérités » car elles sont infinies et donc une affaire (une « à faire ») de tous les jours…. c’est comme le temps « qu’il va faire ».
      Il me semble que ce qui manque cruellement dans ce monde, c’est la recherche de « grandes vérités », celles dont découlent « les petites ». Cette recherche ne se fait pas sans la contemplation et ne peut pas se faire lorsque les besoins primaires de l’homme ne sont pas satisfaits: indépendance matérielle et surtout spirituelle qu’on appelle liberté.

  22. Hello,

    « Un économiste, c’est quelqu’un qui est assis dans un B52 (forteresse volante), ou autre quadri-moteur. Il a un poste de technicien, un grade assez élevé, il regarde par le hublot de temps en temps, et il ne voit pas qu’une hélice ne tourne pas ; ne l’a jamais vu, était pourtant sensé le voir. »

    N’en sommes-nous pas aux drones ? (30 000 aux USA en 2018 si mes souvenirs sont bons)

    Tamura, Fukushima.

    « 16 ans durant, avant le déclenchement de la crise nucléaire à la Centrale N°1 de Fukushima, Ruiko Muto, 58 ans, a mené une vie simple, paisible, au sein de la belle et riche nature de sa ville rurale. Aujourd’hui, 15 mois après le désastre, elle a tout perdu de ce qui comblait sa vie, nourrissant un sentiment grandissant de ressentiment et de désespoir. »

    « C’est au cœur d’une nature aussi luxuriante qu’était niché « Kirara », le coffee shop de Muto, entre montagne et forêt. »

    « A la mi-avril, poussée par sa mère qui voulait revenir à Tamura, Muto revint une nouvelle fois au coffee shop. Les forêts et les champs cultivés semblaient inchangés au premier abord. Néanmoins, le débit de dose dans le voisinage atteignait alors 1 à 3 microsieverts par heure. Muto ne pouvait plus revenir à sa vie d’avant le désastre. « Kirara, c’était l’endroit où j’avais fait ma vie » dit Muto à propos de son coffee shop fermé. »

    18 juin 2012 (Mainichi, Japon)

    La totalité du texte à cette adresse : http://fukushima-informations.fr/?p=1666

  23. Bon y en a qui commencent à ouvrir les yeux, pas trop tôt !
    Vers une aggravation de la crise boursière

    Par contre je ne résiste pas à vous citer ce commentaire, condensé de « ça n’arrive qu’aux autres », ambiance …

    La majorité des commentaires sont inutilement alarmistes. L’ Europe rencontre des difficultés, toutefois l’euro n’est pas menacé et pourrait même remonter dans quelques mois. La situation est plus inquiétante du coté US. Des banques seront malmenées, y compris en Europe, certaines pourront être reprises d’autres nationalisées. Pour la majorité des pays de l’UE pas de raison de se précipiter au guichet et faire du cash. Restez sur des produits qui offre la sûreté et la disponibilité. La situation de la Grèce n’est pas comparable avec la France. Les Grecs qui ont un système fiscal dérisoire ont déjà connu la faillite au XIXème siècle. Au cours des dernières années ils ont vidé les banques de leur pays pour placer 1,2 à 1,5 en équivalence pib dans les banques Suisse et dans d’autres pays d’Europe du Nord, en Angleterre… En clair ils ont sabordé leur économie en démontrant au passage leur peu d’intérêt et de confiance pour l’UE et la monnaie commune. Les prêts à la Grèce (400 milliard ?) sont à haut risque pour les créanciers (banques et contribuables UE), tant ce pays est livré à la corruption et à l’anarchie.

    No comment, le réveil risque d’être douloureux.

  24. Il aura fallu 10 jours au gouvernement du « changement » pour revenir sur la décision d’arrêter les forages pétroliers aux large des côtes de la Guyane française.

    http://energie-climat.greenpeace.fr/suspension-des-permis-de-recherches-de-shell-en-guyane

    La ministre est remplacée, et sa remplaçante autorise la reprise des forages.
    http://www.terraeco.net/Nicole-Bricq-victime-du-petrole-de,44540.html

    Pour ceux qui en doutaient, voilà une belle démonstration de la puissance des lobbies industriels et financiers sur les gouvernements. Nos voix de citoyens ne pèsent, ne valent rien en face des intérêts financiers en jeu.

    Nous allons pouvoir encore vérifier ceci, lorsque le gouvernement français va signer prochainement le Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance au sein de l’Union économique et monétaire, ainsi que le Traité instituant le Mécanisme Européen de Stabilité, en arguant qu’il a obtenu une victoire sur le paquet de 120 milliards d’euros pour réanimer la croissance. Mais en omettant de souligner que cette signature va nous engoncer dans une camisole de force budgétaire, qui risque de nous enfoncer dans la récession et peut-être la dépression comme dans les années 30.

    Nous avons changé de représentants au Palais de l’ Elysée, au Palais du Luxembourg, et au Palais Bourbon, mais nos maîtres restent les marchés financiers, les spéculateurs et les agences de notations.

    Le fameux changement de la campagne électorale est un changement en trompe l’oeil, les français à moins d’être complétement abrutis pas les différentes festivités sportives, ne vont pas tarder à s’en rendre compte.

    Il est vrai que ce gouvernement ne représente que 16,5% des inscrits sur les listes électorales (si l’on tient compte des abstentions et des nuls). Ceci dit c’est la même chose lorsque la droite est au pouvoir. De sorte que sur les dernières décennies ce sont au mieux les représentants de 1/3 des français qui ont mené la La France dans la nasse maastrichienne: faite de la mise en place d’une Europe régie par les normes ordo-libérales et ouverte à tous les vents de la mondialisation néo-libérale.
    Lors de chaque mandature ce sont les représentants de 1/6 des français qui décident de notre avenir.
    Qui plus est, ces représentants des 1/6, une fois dans les palais nationaux cèdent aux injonctions des lobbies industriels et financiers. Pour ce qui est de la droite, il serait plus juste de dire qu’elle satisfait les requêtes de ces lobbies plus qu’elle n’y cède.
    Il paraît que ce régime s’appelle la démocratie: « Le gouvernement du peuple par le peuple, et pour le peuple. »
    C’est une grosse blague non ??? Ou plutôt une grossière farce, dont nous sommes les dindons !

    1. http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/afp-00451050-schauble-pour-transferer-plus-de-competences-politiques-a-l-ue-presse-337004.php
      Vers un gouvernement de l’Europe élu avec les voies de 1/3 des européens?
      Mais cela suffira. C’est ce qu’ils veulent. Ils vont y arriver.
      C’est la dernière pièce du puzzle…
      Pas de référemdum: trop de mauvaises surprises à gérer.
      Une bonne petite campagne relayée par des médias TINAtisés.
      Quelques bulletins dans l’urne des peuples tétanisés.
      Et se sera dans la poche.
      De qui?

      1. @Garorock

        Ce 1/3 coïncide à peu près avec ce que Emmanuel Todd appelle les classes éduquées supérieures ( Bac+2 et supérieur).
        Et il écrit:
        « Pour la première fois, les « éduqués supérieurs » peuvent vivre entre eux, produire et consommer leur propre culture. Autrefois, écrivains et producteurs d’idéologies devaient s’adresser à la population dans son ensemble, simplement alphabétisée, ou se contenter de parler tout seuls. L’émergence de millions de consommateurs culturels de niveau supérieur autorise un processus d’involution. Le monde dit supérieur peut se refermer sur lui-même, vivre en vase clos et développer, sans s’en rendre compte, une attitude de distance et de mépris vis à vis des masses, et du populisme qui naît en réaction à ce mépris.
        A l’échelle d’une classe se produit un phénomène de narcissisation qui mène à une culture d’ordre inférieur parce qu’elle se désintéresse de l’homme en général pour ne plus refléter que les préoccupations d’un groupe social particulier. Le roman, le cinéma sombrent dans les petits soucis des éduqués supérieurs, dans le nombrilisme culturel qui se pense très civilisé mais s’éloigne des problèmes de la société, et donc de l’homme. Paradoxalement, la hausse du niveau éducatif produit donc à ce stade une régression de la haute culture. Rien de définitif dans ce constat: l’appauvrissement économique en cours des jeunes éduqués supérieurs nous promet un revirement dans les décennies qui viennent. »

        En attendant cela fait de notre système électoral un système censitaire qui ne veut pas dire son nom. Censitaire dans le cadre des nations, alors que dire dans le cadre européen.
        Dans le cadre européen, peut-on encore même parler de gouvernance démocratique ?
        La réponse est dans la question, car « gouvernance démocratique » est un remarquable oxymore !

    2. macarel,

      Nous avons changé de représentants au Palais de l’ Elysée, au Palais du Luxembourg, et au Palais Bourbon, mais nos maîtres restent les marchés financiers, les spéculateurs et les agences de notations.

      les marchés financiers ont une base matérialisée : wall street et la city.

      la révolte c’est là-bas, sinon rien.

      pourquoi rien?

      parce que les opérateurs de marché, dits traders, désormais constitués en caste, agissent comme des corsaires à partir de ces bases et sapent à leur profit toutes velléités de taxe et de régulation, où qu’elles naissent.

      1. La théorie du « centième singe » a bien fonctionner dans ce capitalisme sauvage.
        Chacun veut sa part du gâteau, du bonheur matériel, la théorie du toujours plus.
        Avec cette pyramide qui n’a cessé de « pousser » de ses bases.
        Reste à espérer qu’après l’effondrement, cette théorie du centième singe fonctionne cette fois pour une société plus humaine.

    3. Ce n’est pas pour rien que le vote n’est pas obligatoire dans la plupart des pays. Trop dangereux. Vous vous rendez compte, si les prolétaires allaient voter?!

      Et ne venez pas me dire que les dés sont pipés. Les vraies alternatives aux candidats du système existent encore, on en est pas encore au stade disons ‘iranien’, ou le système sélectionne les candidats.
      Mais bon, si les uns s’abstiennent et les autres votent pour les partis qui leur proposent la servitude volontaire…

      1. @Amsterdamois: « Les vraies alternatives aux candidats du système existent encore »

        Un exemple? Qu’on rigole…

    4. Rien à dire vous avez très bien résumé la réalité de nos élections malheureusement vous avez raisons .

  25. Le « système socio-économique » que d’aucuns appellent « capitalisme » – n’a pas déraillé mais est allé jusqu’au bout de sa folle logique, trébuchant, s’affaisssant sous le poids d’insolubles contradictions.
    L’ exemple d’une de ses contradictions n’est-il pas donné par le projet de « relance économique » ?
    Si l’on « booste » le pouvoir d’achât, c’est le crédit qui va être sollicité. On achètera naturellement à crédit ordinateurs, voitures, maisons… Et quelque part on gonflera de la dette. Er cela va donc enfler encore plus.
    Gonflant…
    Surtout que, d’une certaine façon, la « relance » a déjà été tentée aux Etats-Unis et en Espagne avec la promotion de l’accès à la propriété. C’est même cette bulle immobilière qui a caractérisé la crise que nous vivons toujours.
    Car on avait « oublié » de considérer que les gens allaient perdre inévitablement leurs emplois et donc leurs revenus. Ce processus est-il enrayé ? Pas le moins du monde !
    Elle est bien bonne. Vous allez nous la refaire Monsieur Hollande ?
    Quoique, d’autres et moi-même, considérions d’un oeil tout à fait favorable le moindre coup de pouce au pouvoir d’achât, l’arrêt – tout à fait provisoire hélas – du démantèlement de la protection sociale, l’alternative devient une nécessité pressante.
    Que faire ? Mais la réponse est tellement évidente et naturelle qu’elle en est indicible. Comme la lettre écarlate d’Edgar Poe.

  26. Cette crise est avant tout spirituelle !
    Alors que nous nous acharnons à trouver des remèdes, nous passons à coté de l’essentiel : les valeurs ne valent plus tripette, l’argent est l’alpha et l’oméga de tout un chacun, nous ne croyons plus en rien…
    La violence contre les faibles et l’apathie contre les puissants sont nos seules formes d’expression.

    Malraux avait raison quand il disait : « Le 21ème siècle sera spirituel ou ne sera pas. »

    Faute d’avoir écouté, il ne sera pas !

    1. Il le sera,avec ou sans nos petits accords…simplement parce que nos certitudes matérialistes s’effondrent les unes aprés les autres et qu’il nous faudra bien réaliser que nous sommes plus que nos possessions.

      La vie nous rappelle à l’ordre,mettant à néant notre arrogance et notre prétentieuse volonté de maitriser ce qui nous dépasse au lieu de nous harmoniser avec ce qui nous rend vivants.

      Il faut oser tirer les leçons de nos inconséquences individuelles et collectives,retrouver le sens et l’essentiel,assouplir nos esprits et nous ouvrir à l’inconnu qu’est demain.Servir la vie au lieu d’exiger qu’elle nous serve, »vivre simplement pour que d’autres puissent simplement vivre » et opérer ce renversement intérieur qui ramène l’égo à sa juste place : au service du coeur !

      Alors,reprenant notre souvereineté ,assumant en conscience nos pouvoirs créatifs,nous cesserons tout naturellement d’accepter l’inacceptable et,au lieu de subir,nous choisirons de faire ce qui fonctionne avec humilité et sagesse ,avec dignité et conscience .

      L’expérience absurde et illusoire de la dualité(de la peur) arrive à son paroxysme et nous entraine vers l’étape nouvelle de l’Histoire Humaine,celle de l’entrée dans la co-création sur les bases de la réalité juste et imparable de l’unité(de l’amour).

      C’est défaits de nos « avoir,pouvoir,paraître » dans ce dénuement existentiel que nous comprendrons enfin combien il été puéril de servir un système qui,pour sa seule survie (celle de lobbies),nous a maintenus dans l’illusion de l’absence et du manque pour faire de nous de serviles et inconscients con-sommateurs.

      Rien d’extérieur ne peut combler le vide intérieur ,rien ne peut combler nos concepts de peur et de séparation,rien si ce n’est cet éveil spirituel qui nous reconnecte à la spiritualité,équilibre nos natures essentielles,nous rend à notre complétude originelle et nous replace dans la droite ligne de notre filiation Divine.

      Apocalypse est révélation.Le voile des illusions se lève et pour ceux qui oseront ce pas qui coute et compte, des lendemains Nouveaux révèleront la magnificence éternelle de l’expansion infinie de toute vie dont nous sommes une des multiples manifestations…

      Cette fin des temps annoncée est une ferme invitation à cesser d’errer entre hier qui n’est plus et demain qui n’est pas pour embrasser avec bienveillance et gratitude le cadeau que représente la seule réalité qui soit : le Présent !

      Là,le mental est inopérant,là se révèle l’impensable et merveilleuse créativité de l’éternel instant…Car ,aussi confuses et complexes que soient nos stratégies mentales et nos petites consciences formatées; jamais elles ne pourront nous mener à la paix qui couve en nos coeurs et qu’il est temps d’incarner pour mener à bien nos missions sacrées…

      1.  » et nous replace dans la droite ligne de notre filiation Divine. »

        Jusque là tout allait bien.
        Vous nous proposez quoi: d’aller défiler entre Notre dame et le Sacré coeur avec des pancartes « Jésus reviens! » ?
        Je sens que vous n’allez pas tarder à nous proposer des bibles en PDF.
        N.B: J’ai essayé d’être spirituel. 🙂

      2. Moi, c’est avant.
        Et je me retiens.

        666.
        Ou « route 66 » par Chuck Berry.
        Ou faire 666 fois le tour de sa cellule.

    2. BLA BLA BLA!
      Malraux lui-même a toujours nié avoir prononcé cette phrase! Elle est apocryphe.
      Heureusement pour lui du reste, parce qu’elle ne veut rien dire.

      On a beau le rappeler, y a encore toujours des ‘spiritueux’ pour ressortir cette phrase sans queue ni tête.

      1. Exact. Mais Malraux avait quand même le sens de la formule, des bons mots à caractère philosophique. Relisez les dernières lignes de la 3Condition Humaine ».
        Il y a souvent un fossé entre les bels pawols et les actions et attitudes du quotidien…

  27. Le président Allemand vient de suspende l’ ESM de toute façon, sur instruction de la cour constitutionnelle Allemande.
    Tout est foutu.

  28. Car, s’il devait en être autrement, nous serions non seulement au bord du vide mais aussi placés devant l’inconnu. Par quel modèle économique et de société, en effet, faudrait-il remplacer celui qui est à bout de course ?

    Je me demande comment la transformation sera vécue et écrite.
    Allons nous gentiment suivre les dirigeants actuels vers de nouvelles promesses ?
    Tenterons nous d’imposer nos idées dans de mortelles querelles ?
    Verra t’on renaître de folles ferveurs politique telle la révolution rouge ?
    La mutation passera t’elle par une destruction complète, (un) premier pas de la re construction ?
    Apprendrons a cultiver la différence des idées suite à ces évènements ? Ou bien continuerons nous cette obscurantisme par la belle illusion comme la science économique la si bien appliqué ?

    Est il vraiment utile de continuer l’analyse journalière et systématique de ces crises, ou bien ne faut il pas mieux regarder un peu plus loin comme il est évoqué dans le billet de paul de ce jour qui évoque l’après guerre.
    Notre après crise, qu’en ferons nous ?
    Comment le préparer au mieux ?
    Saurons nous faire mieux que survivre dans la déchéance ?

    1. Personne ne peut répondre a vos questions mais ce qui est sur c’est qu’on débute cette crise civilisationnelle ou en tout cas ils débutent cette crise civilisationnelle avec la certitude que ce n’est qu’une crise passagère et que tout va repartir comme avant, la recherche de la sainte croissance le montre très bien. La majorité des citoyens y croient aussi, mais très peut de gens (qu’on trouve sur ce blog et sur d’autres rares sites) réalisent que ce système est devenu complètement fou car ses bases sont en train de s’effondrer et que le mur n’est plus très loin. Ma foi si vous voulez avoir un vague aperçue de l’avenir regardé vers le passé de l’être humain, certes ce qui est en train d’arriver (l’épuisement des ressources de la planète) est une première dans notre histoire mais regarder comment généralement l’être humain réagi face aux crises et surtout quand il voit son mode de vie être tirée vers le bas et vous aurez un vague aperçu de l’avenir.

      Lorsque tu ne sais pas où tu vas, regarde d’où tu viens.

      Proverbe africain.

    2. Nous saurons le faire ou la vague de l’évolution sur laquelle il nous faut surfer ne sera perçue que comme un gigantesque tsunami,effrayant et destruction.

      Le cours de la vie fait exploser un à un les barrages que nos consciences limitées ont érigés pour nous garder dans l’illsusion de la peur et du manque.

      Nous sommes manifestations d’un Tout qui nous dépasse et ne souffre d’aucun opposé,d’aucune prétention humaine.

      Une pincée d’humilité,quelques graines de confiance,une dose de sagesse…bref,un esprit souple,un coeur ouvert,une conscience en éveil et,enfin, l’indicible magnificence de la vie nous sera révélée,tout simplement parce que nous aurons su accueillir avec bienveillance l’infini CADEAU que l’éternel PRESENT dépose sur nos routes pour nous combler,nous ravir et nous faire dignement Humains-Divins…

    3. Nous allons devoir vivre mieux avec moins. Saurons-nous effectivement être un exemple de frugalité et de simplicité pour ceux pour qui nous avons longtemps servi de modèle ? Nos nouvelles valeurs seront-elles une référence universelle ? Ou allons-nous continuer à scander « touche pas à mon pouvoir d’achat ! »

  29. Si nous regardons seulement la zone euro, nous voyons des Etats qui ne sont pas surendettés :
    La Slovénie : dette publique de 47,6 % du PIB.
    La Slovaquie : dette publique de 43,3 % du PIB.
    Le Luxembourg : dette publique de 18,2 % du PIB.
    L’Estonie : dette publique de 6 % du PIB.

    http://epp.eurostat.ec.europa.eu/cache/ITY_PUBLIC/2-23042012-AP/FR/2-23042012-AP-FR.PDF

    Maintenant, si nous regardons l’Union Européenne, nous voyons aussi des Etats qui ne sont pas surendettés :
    La Pologne : dette publique de 56,3 % du PIB.
    Le Danemark : dette publique de 46,5 % du PIB.
    La Lettonie : dette publique de 42,6 % du PIB.
    La République Tchèque : dette publique de 41,2 % du PIB.
    La Suède : dette publique de 38,4 % du PIB.
    La Roumanie : dette publique de 33,3 % du PIB.
    La Bulgarie : dette publique de 16,3 % du PIB.

    Question :

    Les Etats ci-dessus vont-ils accepter de DONNER des dizaines de milliards d’euros aux six Etats européens périphériques ?

    C’est ça, la preuve qu’il existe réellement une solidarité :

    DONNER de l’argent.

    Mais en revanche, si les Etats européens du nord refusent de DONNER de l’argent aux Etats européens périphériques, c’est la preuve que la soi-disant « solidarité européenne » n’existe pas.

    Et si la soi-disant « solidarité européenne » n’existe pas, la zone euro va se disloquer.

    La zone euro va se désagréger.

    Et ensuite, l’Union Européenne va se désagréger.

    Regardez bien ce dessin génial d’Iturria :

    http://iturria.blogs.sudouest.fr/archive/2012/06/23/le-trait-d-iturria-du-dimanche-24-juin-2012.html

    1. Pourriez-vous avoir, au moins, la décence de ne pas copier vos commentaires déposés sur un blog ( concurrent, malgré ce que tentent de faire croire les circonvolutions hypocrites de son propriétaire) où l’on censure quiconque oserait vous reprocher vos diatribes jacobino-totalitaires anti-européennes pour les coller sur ce site où vous n’êtes pas censuré ? Faites un léger effort, réécrivez-les, au moins.

    2. Quant à l’affirmation, la solidarité c’est donner de l’argent, elle ne souligne que la mauvaise foi de son auteur. Donner n’est pas de la solidarité sinon de l’altruisme, de l’aide humanitaire ou similaire. La solidarité ce n’est pas non plus prêter, évidemment. C’est, tout simplement, mettre en place les mécanismes qui permettent à une zone économique de fonctionner comme un bloc, c’est à dire un espace où l’équilibre entre les balances commerciales puisse être réajusté par des transferts et non pas des dons ou des prêts, et dont l’intérêt pour les pays excédentaires est autant évident que pour les déficitaires.

      Alors s’il vous plaît, arrêtez de rabâcher une interprétation, véritablement bisounours pour le coup, de ce que signifie le concept de solidarité dans une société.

  30. Le grand malentendu de Maastricht

    Comment un avenir que l’on nous promettait radieux, c’est transformé en un présent catastrophique ?

    Qu’est ce qui a foiré ?

    Avant tout me semble-t-il, la volonté politique de construire un espace démocratique dans lequel les peuples seraient parties prenantes.

    En lieu de quoi, c’est une minorité (droite et gauche confondue), une oligarchie convertie aux vertus de l’idéologie néolibérale, ou à la fable du marché autorégulateur qui a détourné le projet « radieux » à son profit.

    Parmi les moyens utilisés, le plus fort, a été d’institutionnaliser les règles du néo-libéralisme, ou de son frère germanique l’ordo-libéralisme dans les traités. Et même maintenant, de faire pression pour inscrire ces « règles d’or » dans les constitutions nationales.
    Ces élites autoproclamées qui croient au mythe du marché autorégulateur, se méfient des peuples. Le but de tout cet édifice institutionnel est donc d’empêcher l’intrusion des peuples dans le processus mercantiliste mis en oeuvre dans l’espace européen et au delà dans le monde. Se souvenir du refus de prendre en compte les résultats des référendums de 2005 en France et en Hollande, ainsi que celui d’organiser un référendum en Grèce en 2011.
    Le problème avec les peuples européens – le peuple français en particulier – c’est qu’ils tiennent à leurs services sociaux et à leurs services publics, services – en tout cas en France – basés sur la solidarité. Pour venir à bout de ces résistances, qu’ils savaient ne pas pouvoir attaquer de front, les oligarques ont mis en place un mécanisme infernal ou machiavélique: le financement des états sur les marchés financiers et l’interdiction à ces mêmes états de se financer directement auprès des banques centrales et de la BCE.
    Ce mécanisme a conduit, plus particulièrement après à la crise financière et bancaire de 2008, à une explosion de la dette des états européens, surtout des moins solides sur le plan économique. Cette nouvelle crise dite des dettes publiques, est le levier qui est maintenant utilisé par l’oligarchie pour finir de dynamiter les systèmes sociaux et publics des différents états européens.
    Le tout sous couvert d’une avancée « fédéraliste » de l’Europe pour sauver l’euro. La mise en place du TSCG+MES+Two Pack est dans ce cadre, l’épée qui va permettre de porter l’estocade finale pour tuer la bête Etat-Providence, déjà bien fatiguée par les matadors néo-libéraux et ordo-libéraux de Bruxelles, de la City, de Wall Street et de Berlin.
    Je ne cite pas les autres capitales, mais il est bien entendu qu’elles collaborent activement à cette mise à mort, Paris en particulier. L’actuel locataire de l’ Elysée était partisan du OUI au TCE en 2005.
    Je tiens à finir en rappelant que le NON de gauche de 2005, mettait en garde contre ce que nous voyons arriver aujourd’hui. C’est pourquoi il a été combattu avec une violence inouï par les portes paroles médiatiques de l’oligarchie et plus généralement des grands intérêts industriels et financiers.

    Ecouter aussi cette courte interview sur France Culture de ce matin d’un « économiste attéré », qui résume bien comment on en est arrivé où l’on en est aujourd’hui.

  31. Avec la crise de l’euro, un sentiment « anti-allemand » naît en Italie.

    Avec la crise de l’euro, un certain sentiment « anti-allemand » commence à naitre dans les pays les plus touchés par les mesures d’austérité. Et alors que les touristes allemands commencent à déferler sur les plages, un Italien sur trois ne partira pas en vacances. Certains ne cachent pas leur amertume.

    http://www.rtbf.be/info/economie/detail_avec-la-crise-de-l-euro-un-sentiment-anti-allemand-nait-en-italie?id=7793130

    1. Le sentiment « anti-allemand » » risque encore de s’exacerber dans les mois à venir et c’est aussi pour cette raison que je pense que l’Allemagne quittera l’euro.
      .
      Pour se protéger dans tous les sens du terme

    2. ou plutot un sentiment anti vieux
      c’est con mais je suis allé à la mer du nord ce week end, pique nique sur la plage avec les enfants (pas super avec le vent mais bon…) et en regardant le restaurant avec vu panoramique sur la mer, je ne voyais que des vieux derrière la vitre qui mangeaient dans ce restau.
      j’ai eu la faiblesse de me dire que quand on travaille maintenant, ce n’est pas facile de se permettre un restau, alors que les babyboomers ont l’air de bien en profiter (ok pas tous mais beaucoup)….
      et ca m’a fait reflechir aux resultats des elections en grece par tranche d’age…
      Je me dis que si la finance n’a pas de nom ni de visage, elle a peut etre un certain age.

      1. @Croc et @jeanpaulmichel
        C’est assez bien vu
        J’ai éprouvé la même sensation en regardant une auberges sauf qu’il y avait encore quelques quadras. Tout le monde avait mis son beau costume, les porsches Cayennes et les Audi fleuraient bon le cuir et tout cela avait un petit côté « bal de fin de promo »
        Pour Angela et le peuple allemand, j’ai peur que cela leur cause à la fin beaucoup de tort.
        J’essaye de cultiver la tolérance mais les discours moralisateurs des autorités allemandes finissent pas me donner la nausée
        L’arrogance viendra se heurter un jour aux chiffres des exportations qui s’effondrera

      2. Et un certain niveau social, sans oublier un certain portefeuille, bref un histoire de capitaux en tous genres…

  32. La Grèce a embauché des fonctionnaires malgré les accords.

    La Grèce avait violé un accord avec l’UE et le FMI en embauchant quelque 70 000 fonctionnaires en 2010-2011, selon des rapports publiés dimanche par le magazine To Vima.

    Cet hebdomadaire de centre-gauche cite un premier rapport interne en ce sens de la mission permanente de la Troïka (UE, BCE et FMI), ainsi qu’un deuxième établi par le ministre des Finances par intérim, George Zannias.

    http://www.rtbf.be/info/monde/detail_la-grece-a-embauche-des-fonctionnaires-malgre-les-accords?id=7793123

  33. Hors sujet: Je suis à la recherche du dernier numéro de juin de LEAP 2020 (pas le communiqué public, mais la version complète). J’ai été abonnée il y a 1 an, mais je n’ai pas renouvelé l’abonnement. Je serais intéressée également de partager les frais d’un abonnement avec d’autres personnes. A mon sens, LEAP se trompe très rarement. ET ils annoncent la cata pour l’automne.

    1. Ah oui ! Limpide tribune qui montre bien de quel pied clochent tous ces analystes qui exposent, partout où ils le le peuvent, leur cynisme artificiellement désabusé en guise d’intelligence des problèmes.

      Un extrait : « Le rêve secret de beaucoup de « fédéralistes » pour l’Europe, c’est évidemment, au nom de la « compétitivité », le SMIC slovaque, le temps de travail anglais et la protection sociale polonaise. On comprend que les peuples, échaudés et plus lucides que leurs « élites », refusent ce fédéralisme-là, voie royale vers la misère. »

      Le rêve secret des nationalistes selon ces exégètes de la volonté du peuple, spécialistes de la palpation des organes de ce dernier afin d’en déceler l’intime conviction, c’est quoi alors ? Je vais vous le dire de la même imbécile manière employée par Berruyer : c’est la roulette française, celle du casino bien de chez nous où l’on déplume, entre nous, en famille, ce peuple dont la voix est interprétée à toutes les sauces sauf à celle de la Justice.

    2. Lire cet article, c’est comme boire du petit lait!

      Un passage parmi d’autres:

      Le premier devoir d’un fédéraliste est de s’assurer qu’il est suivi par le peuple, et il suivra si le projet est juste. Faut-il être atteint d’une étrange pathologie mentale pour s’imaginer construire un pays alors que les citoyens n’en veulent pas !

      1. …du lait caillé, plutôt.

        C’est amusant cette critique de la prétendue pensée magique europhile alors que l’on veut tout expliquer par la mystique national-nationaliste, un tantinet libérale ( économiquement s’entend ) et un gros chouillat autoritaire. Un état fort qu’ils réclament, en plus, tous ces suicidaires. Un état château-fort protégeant la miséreuse et laborieuse plèbe de serfs qui en engraisse la cour. Quel beau rêve, vraiment !.

        Alors oui dans ces conditions, on peut facilement rayer égalité et fraternité pour ne conserver que liberté, liberté, liberté…. d’emmerder le voisin puisque c’est ce dont il s’agit en vertu de la sacro-sainte concurrence élevée au rang de loi universelle gravée dans les nuages.

      2. @Mor
        « C’est amusant cette critique de la prétendue pensée magique europhile alors que l’on veut tout expliquer par la mystique national-nationaliste, un tantinet libérale ( économiquement s’entend ) et un gros chouillat autoritaire. « 

        Vous faites un contresens total, il s’agit de conserver de la nation ce qu’elle a de bon: le fait qu’elle soit le cadre de la souveraineté populaire et des conquêtes sociales. Cela pour éviter justement que les populations privées de tout cadre de substitution au niveau européen ne régressent dans le nationalisme borné.
        Malheureusement à ce jour la construction européenne de type néo-libérale n’offre aucun cadre de substitution aux populations quant à la défense des acquis sociaux gagnés souvent de haute lutte dans les cadres nationaux.
        C’est bien pour cela que le fédéralisme ne peut être aujourd’hui qu’un fédéralisme au service des banques et forcément impopulaire.
        Le fédéralisme ne se décrète pas il se construit, pas toujours de façon pacifique d’ailleurs.
        Il a fallu aux Etats-Unis une guerre, la guerre de sécession pour fédérer tous les états.
        En Europe l’histoire nous a montré que la guerre n’a jamais rien fait d’autre que de laisser le continent exsangue et plein de rancoeurs, donc si nous devons arriver un jour à une forme de fédéralisme durable il faudra du temps, et surtout donner le sentiment aux européens que ce qui les rapproche est plus important que ce qui les sépare.
        En un mot comme en cent, il faut un projet tout autre que celui qui a consisté a créer une vaste zone de libre échange régie par la « concurrence libre et non faussée » de tous contre tous dans une spirale suicidaire de détricotage des tissus économiques et sociaux des nations européennes.

      3. Oui je fais un contresens et volontaire en plus, car je ne suis pas du tout disposé à suivre ce sens à la con qui veut renvoyer tout le monde chez soi à appliquer de la rigoureuse vigueur à son économie, au prix de la sueur de toujours les mêmes dirigés par les mêmes de toujours ( euh, non, là j’exagère, il y a une relève de l’élite à peu près tous les quarts de millénaires, quand-même ).

      4. Je veux bien vous laissez qualifier mon sens de contresens mais que dire du vôtre quand vous écrivez : « il faut un projet tout autre que celui qui a consisté a créer une vaste zone de libre échange régie par la « concurrence libre et non faussée » de tous contre tous dans une spirale suicidaire de détricotage des tissus économiques et sociaux des nations européennes. » ?

        Ben non, le projet ne consistait pas en ce qu’il est devenu. Vous oubliez les trente ans de galère néo-libérale qui ont enchantés nos libéraux autochtones et même réussi à hypnotiser le socialisme. Quel barouf ça fait, un mur qui tombe !

        Sinon, bien sûr qu’il faut tordre toute cette dynamique de paupérisation économique et culturelle. Croyez-vous le cadre des États-nations plus apte à impartir une Justice économique ? En Justice tout court, heureusement que la CEDH rappelle la France à l’ordre de temps en temps.

      1. @Mor

        C’est malgré tout ce qui se dessine et cela obligera à passer les luttes sociales au niveau européen pour ne pas perdre tous nos droits

        C’est une belle idée, mais pour sa mise en oeuvre, comment qu’ont fait à 27 ???

      2. On se met d’abord d’accord sur à quoi sert l’économie, ensuite on négocie et on construit. Ou préférez-vous la stratégie du sabre et du goupillon qui a présidé la formation des États-nations sur le dos des identités régionales, bien réelles celles-ci, puisque forgées par la culture populaire au cours des siècles ?

        Il y a peut-être 27 pays mais il n’y a que deux camps économiques : les exploités et les exploiteurs. Pardon, disons les créditeurs et les débiteurs, ça fait moins 19ème siècle donc sûrement plus sérieux.

      3. @Mor

        On se met d’abord d’accord sur à quoi sert l’économie, ensuite on négocie et on construit.

        Si c’est si facile, pourquoi n’y est-on pas déjà arrivé en plus de 50 ans de construction européenne ???

        Le fédéralisme, embrassons nous Folleville, la « paix perpétuelle » chère à Kant je suis pour, tout à fait pour !!!

        Mais concrètement comment on fait ??? Au delà de Yaka, Focon ???

        Vraiment la construction européenne sous le contrôle des banques, de la finance et pour résumer d’un marché supposé auto-régulateur, telle qu’elle se fait de façon de plus en plus évidente, me semble nous éloigner du projet d’Emmanuel Kant.

      4. Macarel, vous me demandez : « Si c’est si facile, pourquoi n’y est-on pas déjà arrivé en plus de 50 ans de construction européenne ??? »

        Je trouve la question bizarrement naïve mais je veux bien me risquer à une réponse : à cause des cyniques qui profitent des gens comme vous ?

      5. @Mor
        Je trouve la question bizarrement naïve mais je veux bien me risquer à une réponse : à cause des cyniques qui profitent des gens comme vous ?

        Voilà une réponse qui fait bigrement avancer la réflexion sur l’aspect utopique ou pas de vouloir aller à marche forcée vers une forme de fédéralisme européen.

        Au delà du fait de dire qu’il y a des cyniques et des crédules, ce qui n’est pas un scoop, qu’est ce que vous nous apprenez ???

      6. Non, je n’ai pas parlé de crédulité et je ne vous prends ni pour un cynique, ni pour un naïf.

        Ce que je voulais dire était que la propagande national-souverainiste excite la fibre patriotique en rendant responsable une construction, qu’elle qualifie tantôt de collectiviste tantôt d’ultralibérale, de tous les maux. Cette propagande est distillée par une élite qui utilise le populisme* pour asseoir sur une base pseudo-politique un discours qui vise surtout le statu-quo et la perpétuation de l’ordre économique actuel.
        Cependant, je reconnais aussi l’existence d’un pendant symétriquement hypocrite, démagogique et souvent populiste dans le camp des élites partisanes de l’intégration européenne qui récupère les aspirations de paix des différents peuples européens.

        * N’en déplaise à quiconque, je ne vois pas l’intérêt de chercher à réhabiliter ce terme qui décrit un comportement distinct que celui du démagogue. Pour faire court, le populisme excite tandis que la démagogie endort le peuple que les deux traitent comme un objet extérieur que l’on pourrait manipuler.

      7. @Mor

        On va peut-être finir par converger. Entre ceux qui excitent le peuple et ceux qui l’endorment, il y a ceux qui cherchent à l’éveiller.
        Les articles de bonne tenue publiés par les maîtres de ces lieux, mais aussi les débats (quelquefois un peu brouillon, mais toujours intéressants) sur ce blog, ont au moins ce dernier mérite.
        Chacun à sa façon, avec plus ou moins de bonheur, contribuant à une forme d’éducation populaire.

      8. Je ne sais pas ce que peuvent peser un blog et un seul auteur dans ce genre de balance.
        Pour ma part, je pense que le premier échelon à gravir est la refondation d’un socialisme européen cohérent et, au moins, dédié à la consécution d’un espace de justice sociale européen dans le but de définir, le plus universellement mais aussi concrètement possible, les buts de l’économie et les droits et les limites de la liberté économique puis en faire la base d’une proposition de constitution européenne pour l’économie. Alors, il faudrait déjà que le socialisme sache entamer un mea culpa, ou alors qu’on le lui demande en criant très fort, en tapant sur des casseroles ou n’importe comment.
        J’ai un peu la sensation d’une conjoncture de la dernière chance avant la grosse catastrophe, avec la remontée de la gauche en France.

      9. @Mor

        J’ai un peu la sensation d’une conjoncture de la dernière chance avant la grosse catastrophe, avec la remontée de la gauche en France.

        J’ai malheureusement la même sensation, ceci dit remontée toute relative.
        Toutes les droites confondues avaient fait 55% des exprimés au premier tour de la présidentielle.

      10. Oui mais, il y a 2 ou 3 ans, la chose était singulièrement plus raide. À la fin, il va falloir remercier Sarkozy, Hollande lui doit tout. Seulement que ce dernier, il faut le pousser…

  34. Un nouveau regime économique devrait en priorité nationaliser toute activité jugée indispensable à la nation et favoriser l’entreprise de structure cooperative.

  35. « P.P. et sa famille n’ont plus de courant depuis un mois. Ils n’ont pas pu honorer la facture s’élevant à 1.586 euros. Méfiant au départ, il a hésité avant de se confier aux journalistes. Chez lui, on cuisine désormais au gaz, et on s’éclaire à la bougie. Les enfants sont mécontents car ils ne peuvent plus regarder la télévision et leurs parents promettent le rétablissement du courant pour bientôt.
    « Je ne pensais pas que j’arriverais à un tel point. Mon épousé a été licenciée il y a quatre mois. Je travaille, je suis pâtissier, je gagne 680 euros par mois et mon patron vient de m’annoncer une diminution supplémentaire de 90 euros de mon salaire. Je suis dans le désarroi le plus total. »

    Dans le même quartier, un enseignant de l’Éducation nationale, dont le salaire a été diminué de moitié a du mal à s’en sortir, pour lui-même et pour ses trois enfants :
    « Je n’ai plus d’électricité depuis deux semaines. Je ne demande pas la pitié de l’État, ni d’un gouvernement (Samaras) qui s’adonne au commerce de l’espoir en prétendant renégocier le mémorandum. Demain ou après-demain, une organisation (au niveau du quartier) m’aidera à remettre le courant, passant outre. Par la suite, je verrais comment et de quoi ma vie sera-t-elle faite. Je ne veux plus ajouter autre chose s’il vous plait »
    Reportage de Dina Karatziou, « Elefterotypia » du 23/06, parution exceptionnelle par des journalistes « grévistes », avec l’accord des ex-patrons du titre.
    http://greekcrisisnow.blogspot.gr/2012/06/tsiprologies.html

    Retour à la bougie…
    S’il y a bien un progrès dont il semble difficile de se passer et surtout « définitivement acquit » c’est bien l’électricité domestique, inventée à la fin du 19ème s., généralisée en europe dans la première partie du 20ème.
    Et pourtant…
    Outre la question de la paupérisation éclair de la Grèce, il y a la question du prix et de la disponibilité de l’énergie à long terme, pic pétrolier et nécessité des pays émergents, fin du nucléaire, on peut certainement résumer par « y en aura pas pour tout le monde » (dans 20 ou 30 ans).

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